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*umdes institutions, anciennes a 'a vérite, maïs
que ni le terasnt l'opinion, ni les actes métnes
jémands de l'autorité qui semble les avoir cousa-
ere'sn'ont pu legitimer.
Dans presque toutes les villes de notre royau-
me l'exercice des differens arts et metiers est con
centre' dans les mains d'un petit nomhre de maltres,
réunis en communaute, qui peuventseuls a l'e'x-
clusion de tous les autres citoyensfabriquer ou
vendre les objets du commerce particulier dont ils
ont 1c privile'ge exclusif; ensorte queceux de nos
sujets qui, par gout ou par nécessitq, se destinent
al'exercice des arts et me'ders, ne peuvent y par-
venir qu'en acquéraut la maltrise, a la quelle ils
nc sont re^usqu apres des éprcuves, aussi longues
et aussi nuisibles qtie supetflues, et après avoir
■satisfait des droits ou a des exactions multiplie'es,
par les quelles une partie des fonds, dont ils au-
raient eu besoin pour monter leur commerce ou
leur atelier, ou même pour subsister, se trouve
consommée en pure perte.
Ceux dont la fortune ne pent sufilre a ces
pertes, sont réduits a n' avoir qu' une subustance
precaire sous 1' empire des m Ai tresalanguirdans
l'indigenceou a porter hors de leur patrie uue
industrie, qu'ils auraient pu rendre utile a l'état.
Toutes les classes des citoyens sont privées
du droit de choisirles ouvriers qu'ils vcudraient
employer, et des avantages que leur donnerait la
concurrence pour le bas prix et la perfection du
{raVfiil. On ne peut souvent executer l'ouvrage le
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