77 me quitta et je me trouvais en estat de monter a cheval et de suivre le Prince d' Orange prés de vint. et quatre heures de suite. Je essajais cepandant deus jours après, que une battailje n' est pas un bon rémède pour la fièvre, car elle me reprist lors tout comme it 1' ordinaire. La pais estant ainsi faite, et le Prince de retour it la Haje, son plus grand plesir et attachement estoit la chasse, et pour avoir l'honeur de l'accompagner aussi dans ce plesir, je me aclietais quatre ou cinq chevaus anglois, et me mis par lit en estat de pouvoir le suivre dans les partis qu'il feroist. Le Prince témoignant que cela. lui estoit agréableeut soin de ine faire fournir de logement dans toute ses maisons de chasse, au Veluwe et ailjeurs, et de me faire avoir une place dans un de ses ca- rosses, pour le accompagner it tout ces voiages. Ces distinctions du Prince me firent reguarder par tout le inonde comme un jeune homme, qui alloist faire fortune, et dés lors comme en estat de faire plesir it mes amis. Une année après que la pais fust faitte, le Prince forma le dessein de aller voir le due de Sell t), pour chasser avec lui, le dit due estant aussi grand amateur de la chasse du cerf. Le Prince se fist accompagner par dis ou onse personnes de qualité, et me fist l'honeur de me nommer dans ce nornbre. Nous en- vojasmes nos équipages des chevaus de chasse auparavant, pour estre prest, dés notre arrivée, a prendre ce plesir avec le due de Sell. Le Prince demeura avec le due de Selle environs un mois, après quoi il poussa son vojage plus loin et alia jusques a Berlin •pour voir S. A. S. l'electeur de Brandenbourg son oncle. Le Prince me nomma encore pour faire ce vojage, laissant a peu prés la moitié de ceus qui 1' avoist aceompagné jusques a la, auprès du due de Sell. Le Prince fust trés bien receu h Berlin; on le régala de tout ce que 1' on pouvoist croire lui estre agréable. Le Prince repartit, après un séjour de liuict a dis jour. Nous 1) De schrijver vergist zich iu de tijdsbepalingdeze reis had plaats in het najaar van 1680. Bijzonderheden daarvan vindt men in de Journalen van Con- stantijn IluYGENS den Zoon, III Werken van het Historisch Genootschap ge vestigd te Utrecht, nieuwe serie, no. 46), waarin ook „Borsselen" voorkomt.

Tijdschriftenbank Zeeland

Archief | 1916 | | pagina 123