85 Je perdis par oe coup impréveu un père doué de toute les qualités chrétiennes et morales, qui peuvent former un homme accompli; aussi le Prince, persuade de la grande perte que je faisois dans cette occasion, m' écrivist une lettre de sa main t), par laquelle il avoist la bonté de me marquer, que j' avais perdu un père tres digne et véritablement honnest homme et de ses amis, qu' il participoist dans la perte que je venois de faire, et que 5 1' avenir il me, serviroist de père. Je ne antrerais pas plus avans ici dans les bonne qualités qu' il possédoist, mais renvoierais mes enfants, qui pouront lire ses mémoires, au portrait 2) que j' en ai fait immédiatement après son trespas, et selon lequel je prie Dieu que ils veuillent se gouverner et 1' imiter, autant qu' il leur sera possible. Pour moi-mesme, je 1' ai fait autant que il m'a esté possible, et m' en suis trés bien trouvé par relation a mon ame et a ma fortune; mais estant asteur avancé en ftge, je sens que ma vigeur se baisse et que je ne fais plus que de embitionner de laisser un bon exemple aussi a mes enfans, lequel je souhaite ardamment que ils puissent surpasser. II. Ajant par un coup impréveu et subit perdu ce que j' avois au monde de plus précieus, a syavoir mon père, que le bon Dieu voulust appelier a soi le neufième d' aoust de 1' an 1685, lequel jusque a ce tens la ne m' avoit pas seulement servi de père, mais estant venu h un age un peu meurme voulust bien traiter comme son ami, en me donnant beaucoup de lumieures pour me rendre heureus, et dans ce monde ici et dans celui h venir, 1) Deze brief staat in bet bandschrift in margiue. Hij luidt aldus Dieren le 13 aoust 1685. C'est assurément avec bien de 1' affliction que j' ai appris la mort de monsieur votre père, sacbant la perte que vous faiteset que j' i perds aussi un trés bon ami. Dieu vous donne la consolation requise en cette rencontre et sojés assure que je vous servirais de père, et que je vous donnerais toujours des preuves de mon amitié. G. H. Prince d' Orange. 2) Hiermede kan de beschrijving bedoeld zijn, waaraan hier als tweede hoofdstuk plaats is gegeven.

Tijdschriftenbank Zeeland

Archief | 1916 | | pagina 131