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Verbrugge annuellement une somme de mille ou onse cent florins,
a quoi pouvoist monter 1' excédent des gages et emoluments de
la Chambre des Comptes de la Généralité au-dessus de celle de
la province. Notre requeste ajant esté présentée aus Estats, et
recommandée de la part du Princeils i consentirent mais i
ajoutèrent un mojennant, que je ne pourais pas pretendre de
monter au Conseil d' Estat ni aus Estats-Générauxen vertu de la
resolution des Estats de Sélande mentionnée ci-dessus. Me trouvant
par la borné dans les veues que je me estois propose, je fis
difficulté de prendre possession de ma commission au conditions
énarrées ci-dessus. Je me plainjis de 1' injustice que 1' on me
faisoist a eet esguardsoustenant que les Estats n'estoient pas
en droist de ajouter ou de diminuer aux conditions que nous
avions concertées dans notre accord, et que par ainsi ils ne
pouvoist que le accorder ou le refuser simplement, sans i ajouter
des nouvelles clauses; que dans la suite il leur seroist libre de
me avancer au Conseil d' Estat, ou aus Estats-Générausou de
ne le pas fairemais que il estoit choquant de m'en donner une
declaration si negative par avance. Mais quelque devoir que je
fisseet nonobstant que le Prince me secondast de son puissant
credit, je ne peus eft'ectuer que cette condition choquante peut
estre rajée.; et ne voulant prendre cepandant possession de ma
charge, je demeure liors de emplois jusques a ce que survint 1'
expedition sur '1 Angleterre en 1688, dans laquelle j' eus l'honeur
de accompaguer le Prince, et dont je ferais un récit particulier
pour autant que celh me reguarde. Mais avant que de en venir
la, il faudra que je marque quelque chose des intrigues galantes,
qui se passèrent a la cour du Prince d'Orange après 1' année
1680, et lesquelles ne durèrent que trop longtems. Je dois faire
cette digression d' autant plus tost, parce que je n' i ai eu que
trop de part.
Dans le récit précédent j' ai marqué que en revenant de
Angleterre en 1' année 1683, je inesnais avec moi la seur de
la contesse de Portlandt alors madame Bentinck nommée
Betti Villers. La relation estroiste, qu' elle avoist avec le
1) 27 September 1687.