98 jours anparavan Mr. Dalonne secretaire de S. A. R. Ma dame fort de mes bons amiset d' ailjeurs tres esclairé dans les intrigues de la cour pour ce tems lapar 1' attachement qu' il avoit pour la seconde filje d'honeur de Madame, nomme'e made moiselle de Walsingam qui estoit avec lui confidente de la Villers et pour lesquels la Villers ne pouvoist quasi rien ca- cher, au moins tandis qu' on estoit a la campagne, paree que ces deus filjes estoit logees en mesme chambre. Je lui demandai d' abord des nouvelles de la cour et surtout de celles de 1' amour de notre maistre, ce qui jusques a la nous paroissoit incrojable et si peu revenant au train de vie qu' il avoist mesne jusques a la. II me dit que cet attachement estoit plus fort que jamais, que jusques a la elle n' i avoist point repondu, com me il avoist lieu de le croire. II me dit de plus, qu' elle lui avoist demandé du conseils, les larmes aux jeus, pour sqavoir comment détourner 1' amour du Prince, sans perdre sa bienveuiljancedont elle pou- roist avoir beaucoup besoin dans d' autres occasions. 11 me dit de plus, qu' il lui avoist conseiljé bien souvent de setenirferme et de ne se poinct laisser aller a ses importunites, mais qu' il n' osoit quasi plus la conseiljer, de peur qu' elle n' en fist un jour conai- sence a son maistre, qui dans sa passion sans doute auroist fort maltraitté un homme, qu' il auroist sceu avoir donné journelle- ment un tel conseil a sa maistresse; ainsi pour se mettre plus a couvert, il se servit pour cela de la bouche de mademoiselle de Walsingam, dont il estoit tout a fait le maistre, et qui se lais- soit volontiers emplojer a cela par un motif de conscienceestant d' ailjeurs tres devote. D'Alone me dit de plus, que la Vil lers lui avoist dit peu de jours devant son depart de la cour, que S. A. S. songant au mojens pour continuer a la voir avec facilité, il avoist dit a la Villers, qu' il faloist que ils eussent un confident, et pour lors ajant jetté les jeus sur un homme qui peut les servir fidellement, S. A. S. m' avoist nommé, a quoi la Villers avoist repondu avec surprise, que s' estoit 1' homme 1) Abel Tassin d'Alonne, zoon van mevrouw d'Alonne de weduwe van een Fran9ch officier, die jaren lang bij Van Beuningen gewoond heeft en naar men zeide, van prins Willem II. Hij was secretaris van de Prinses, en na Huygens' dood van den Prins.

Tijdschriftenbank Zeeland

Archief | 1916 | | pagina 144