100 marqué ci-devant, ou bien que moi de mon costé je marquais plustost une envie de ne me souhaiter pas ineslé dans ces intri gues, le Prince en demeura la avec moi et ne me fist jamais auqu'une propositions a me mesier de cette affaire. Tout 1' hiver ce passa ainsiet vers le printemps le Prince alia faire un tour au Veluwe pour i courir le cerf. II me laissa pour lors a laHaje, a dessein que je partirais deus jours après S. A. S., pour aller en Sélande avec monsieur de Oudijck et tacher de réussir dans le but a me faire mettre aus Estats-Généraus a la place de Van Hecke et dont j' ai parlé ailjeurs. Me trouvant a Middelbourgh occupé a tacher de réussir dans ce desseinje receus une lettre du Prince de la teneur suivante: „A la Haje le 15 de mars 1685. Quoique j' aye de la peine a croire ce que j' ai appris a mon retour icij' ai voulu vous en escrire pour en estre mieus éclairci. C' est que 1' on m' a dit que vous faites 1' amour a la personne pour laquelle vous slaves que j' ai une si forte passion; c' est la personne elle-mesme qui me 1' a dit, et que vous aves recom mence a le faire depuis quelque peu de tems, surtout que vous avies profité de mon absence et que lors vous avies témoigné plus de empressement, et que mesme il i avoist une personnequi lui avoist parlé souvent de votre part, et d' autre particularity que je ne puis vous escrire. Cepaudant je ne puis avoir cette méchante opinion de vous après la confiance que je vous ai témoignée, que vous voudries me prendre pour dupe de cette manière; mais si 1' amour vous a transporté, avoues le moi franchementune faute que i' on avoue ingénuement se pardonne mais si 1' on la veut cacher et que ensuite on en découvre la vérité, 1' on ne la pardonne jamais. Eaite moi response au plustost et renvoje-moi cette lettre." Je receus cette lettre avec baucoup de surprise et du chagrin, craignant que la Villers elle-mesme eust peu dire cela au Prince, et que un peu de amitié qu' elle pouvoist avoir pour moi, lui eussent peu avoir inspiré celii, par des veues que je ignore jusque asteur car jamais je ne 1' ai entretenu sur ce suject du depuis; 1) Versta: „a cette heure".

Tijdschriftenbank Zeeland

Archief | 1916 | | pagina 146