101 mais je mis d' abord la main sur le papier et fis la response suivante au Prince. „Monsegneur. .Te ine trouve de nouveau entièrement oblige aux bontés de V. A. S., puisque elle a bien voulu ne point prendre une méchante impression de moi, et suspendre son jugement jusque a ce que V. A. S. m'en eust communique les raisons, quoique elle avoit lieu de croire des choses qui lui venoit de si bonne partavec tant des particuliaritéset de plus il plaist it V. A. S. de me offrir un pardonquand mesme je serais coupable. J' avoue que ses nouvelles m'ont extrêmement snrpris et que elles me mettroit dans les dernières peines, si je me sentais convaincu de la vérité d'icelles, mais pour asteur je n' en ai poinct d' autres que de récapituler le passé et en 1' avouent tres naïvement it V. A. S., lui laisser le jugement, si elle trouve que je suis criminel en manière quelquonqueet si des civilités faites de tems en tems, mesme quelquefois trop cavalièrement, doivent se prendre pour de 1' amour, a moins que de expliquer les choses peut-estre coinme on les souliaiteroist bien. Je veus espérer ainsique V. A. S. voudra bien m' entendre et me croire selon les circomstances que je pourais lui dire sur ce suject. Je répondrais seulement sur ce que il a pleu a V. A. S. de me marquerque j' aurais profité déjh de son absence, qu' il est vrai que 1' un des deus jours que j' ai resté après V. A. S. a la Haje, estant a causer, made moiselle etc. est venue, que j' ai rammenée dans sa chambre en liaut et lors i suis demeuré autant de tems qu' il lui en faloist pour se ajuster afin de descendre au drajing-room. Je crois aussi, mais j' en doute, 1' avoir veu un moment cbes nous, qu' elle faisoit visite a ma cousine de Utenhove. Votre A. poura juger de la, si je me suis prévalu de son absence. Pour ce qui est d' une personne qui auroist parlé souvent de ma part, je puis assurer V. A. S. en hoinme d' honeur et de conscience, que je n' en s<;ai rien et mesme ne le puis deviner. Je suis assure que ce que je prends la liberté d' écrire a V. A. S., lui paroistra clairement avec le tems et que ainsi Elle me permettra de continuer a dire que je suis. A Middelbourghle 22 de mars 1685".

Tijdschriftenbank Zeeland

Archief | 1916 | | pagina 147