103 „II ne faut pas que vous songies a revenir ici avant que vos affaires ne sojent faittes en Sélande, ou du moins que mr. d' Oudijck revienne. Ne crainjes rien au reguard de 1' impression que m' auroit peu donner dont je vous ai escrit. Je reserve cette ma- tière a vous en parler a votre retour. Sojes cepandant assure de mon amitié. G. H. Prince d' Orange". Cette lettre m' ajant remis entièrement, je me mis a escrire a mon maistre la lettre suivante du 12 d' avril 1685. „Monsegneur. J' espère que V. A. S. ne le prendra pas pour une importu- nité, que je me donne l'honeur de la remercier par celle-ci tres humblement de l'honeur et de la bonté qu' il a pleu a V. A. S. de me témoigner par sa lettre du 31 du mois passé, laquelle ne m' a esté rendue que avant-jier, et mesme j' entends par une lettre de mon père, qu' il a pleu a V. A. S. de m' en escrire encore une que je n' ai pas receue jusques a present. Mes affaires ne sont poinct avancées du tout depuis mon séjour dans cette province. J' avois espéré que monsieur de Oddijck auroist trouvé a propos de faire 1' ouverture du dessein de Y. A. S. pour moi a mr. Van Hecke, ou par lui-mesme ou par quelque autre, comme il avoist projetté a la Haje de se servir d'un nommé Renerus, mais il continue estre du sentiment que le bourge- maistre Van Hecke doist échouer dans son dessein de emporter la charge de maistre des comptesavant qu' on lui parle d' auqu' une autre affaireet comme il n' a pas poussé cela pendant tout le tems que 1' assemblée c' est tenue ici, et qu' on n' i a rien traitté que des petites affaires de quelques particuliersje crains qu' il le fera bien moins asteuret que il tachera de laisser passer encore cette assemblée comme la précédente au mois de septembre, sans faire rebuter, en travailjant cepandant sous main a faire transporter la nomination de Vlissinge sur quelque autre de ses amis, comme il avoit déjü projecté pour cela a monsieur de Oudijck un nomme P arduin, capitaine et commandeur de Vlis singe. De quelque manière que l'affaire se tourneje Teviendrais toujours satisfait au service de V. A. S., estant. Je restais done a Middelbourghtandis que les Estats i furent assemblés et que monsieur de Oudijck i demeura, et re-

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Archief | 1916 | | pagina 149