105 hors de Hellevoetsluis, avec beau tems et un vent trés favorable. Des que nous fusmes entré en mer, le Prince avoist dessein de faire addresser a tout les vaisseaux qui composoist cette nonibreuse Hotte, les ordres et les signaus nécessaires, mais la nuict sur- venant avant que cela peut estre execute, nous fusmes agité d' une trés violente tempeste, laquelle dura toute la nuict et une partie du jour suivant. Elle écarta si bien la Hotte, que le jour suivant commandant a paroistre, nous ne vismes pas un bastiment des cinq cent, au milieu desquels nous avions esté le soir auparavant. Je me trouvais embarqué dans une petite fre- gatte avec plusieurs gens de qualité et les premiers domestiques du Prince. Nous fusmes trés ambarassés sur ce que nous devious faire. Le parti que uous prismes, estoit de demeurer en mer, allant 1' un jour du costé d' Angleterre et 1' autre du costé de Hollande, jusques a ce que le sisième jour nous vismes un batis- ment en mer, lequel nous joignïmes, et par lequel nous apprisines, qu' il venoist de la Meuse et que la Hotte estoit rentree dans la Goeré. Nous fismes d' abord route vers la et. i entrasmes aussi. Nous apprismes d' abord que la tempeste avoist escarté toute la Hotte, mais qu' elle estoit bien rentree, et que le plus de mal qu' elle nous avoist faitte, estoit de nous avoir tué entre quinse et seise cent chevaux. Ce mal estoit irreparable dans ce tems la, ainsi, le vent ajant change a 1' oost, nous remismes la seconde fois en mer et arrivasmes trés heureusement le 15e de novembre dans le Torbais au west d'Angleterre. Dans le tems que nous estions en mer, le Prince envoja a notre bord 1' admiral Russel ensuite conté de Tokington, avec ordre de prendre encore une petite fregatte avec lui et trois vaisseaux de transport, sur lesquels il i avoist embarqué un battailjon des Anglois an service de L. H. P., faire avec cela toute la diligence possible et tacher de nous rendre les maitres de Dartmout, ou en cas de resistance trop forte, attirer 1' allarme vers la, afin de donner occasion a la Hotte de débarquer tranquilement au Torbay. Mais les vents ou la marée nous empêchèrent de exécuter les ordres que 1' admiral Russei, 1) Er staat: „irrépalable." Archief 1916. 9

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Archief | 1916 | | pagina 151