114 sur Hellevoetsluis. Notre passage fust tres aisé, mais uous eus- mes de la peine a mettre pied a terrepar la quantité de glacés qui sortoit de nos rivières; ainsi au bout de deux jours nous nous raismes sur un petit batteau pêcheur, que nous trouvasmes sur la eoste, et par la nous arrivasmes a terre. Ce ne fust passans peine et quelque peu de danger, que it la fin j' arrivai a Mid- delbourgh. J' i trouvais les Estats rassemblé, et peu de temps après, mon affaire i fust mise sur le tapit et conclue le 18 mars 1692; mais on i avoist inséré uue clause, sQavoir que cette commission me fust accordée sur le pied d' une resolution de 1682, laquelle dictoit que les commissions dans la Généralité ne se donneroist a 1' avenir que pour neuf annéessijavoir trois ans dans la Chambre des Comptes, trois ans au Oonseil d' Estat, et trois années aux Etats-Générauxet que au bout de ce tems la on retourniroist dans la province, pour ne pas perdre hors de la province taut des familjes, qui s'establissoist en Hollande, après avoir fait des séjours a vie. Cette resolution m' estoit tres dés- agréable et mesme désavantageuseparee que je occupais mon poste dans la Chambre des Comptes a vie, et que cette com mission ne fust donnée que pour un terme d' années. Je ne laissai cepandant pas de 1' accepter, me assurant qu' il me seroit plus aisé de faire lever laditte clause, quand je n' aurais plus de concurrents, et que provisionellement je serais en possesion de ladite commission. Je receus done la lettre usité des Estats de Zelande a L. li. P., pour me faire installer au Conseil d' Estat, et conformement je fus introduict au Conseil vers le mois de mey. Le Roi revint d' Angleterre; j' eus 1' lioneur de le saluer d' abord, et en fus bien receu. Je ne manquais pas de faire mes plaintes a S. M. sur la clause qui avoist esté inserée dans la résolution des Estats, et par laquelle j' avois esté nommé dé- puté au Conseil d' Estat. S. M. eust la bonté de entrer dans mes raisons, de juger qu' on m' avoist fait tort, et d'en escrire incessament aux Estats de Zelande, pour les prier qu' ils vou- lussent lever ladite clause. Mais les Estats n' estant pas assemblez lors, je guardais laditte lettre jusques au tems de leur assemblée je la communiquais cepandant aussitost a monsieur de Oudijck.

Tijdschriftenbank Zeeland

Archief | 1916 | | pagina 160