118 au païs de Waes etc. S. A. E. soustint que l'lioneur des troupes i estoit engagede se laisser recoigner dans un terns oil ils pou- voist subsister en campagne. Malheureusement ces généraux n'en peurent tomber d'accord. L'Electeur m'en fist ces plaintes de nos généraux, et nos généraux de mesme se addressèrent a moi, me priant que je voulusse, dans les relations que je faisois au Itoi, embrasser leur sentiment. J'en fis les relations les plus justes qu' il m' estoit possible. Le Hoi me fist répondre par milord Albemarle, qu' il approuvoist le sentiment de l'Electeur et que je tacherais de faire gouster a nos généraux, et particu- lièrement it ceux que j'ai déja nommez, les raisonnements de S. A. E. Nos généraux prirent le parti de suivre les intentions du Boi, mais ne changèrent pas de sentiment, car ils soutinrent toujours que les raisons pour faire la marche en avant n'estoient pas bonnes, et que de plus nous n'i trouverions pas de quoi sub sister. Le sentiment du Boi et de l'Electeur fust suivi. Nous avanyames jusques a Boesselaer et la et dans d'autre camp nous subsistasmes au dela d'un mois, mais a cbaque fois qu' il fa- loist changer de camp ou faire un fourage, j' estois obligé de aller avec les quartier-maistres pour juger de la vérité du rapport que ils faisoient, les uns ajant ordre quasi, ou du moins n'osant rapporter autrement, sinon que le pais estoit plein de fourage, et les autres qu' on n' i trouveroist pas de quoi subsister. A la fin les ennemis firent une marcbe ver nous, et comme alors ils n' estoient esloignez que de deux Heus de nousnos généraux 11e manquèrent pas de critiquer et de dire, qu' ils avoist toujours préveu et prédit que cela nous arriveroist. L'Electeur ne sou- haitaut pas de exposer 1' armée a un contre-temps a la veilje de la paix, a quoi je fis mes devoirs aussi de le pousser, prist son parti sur-le-champet il fust résolu, que dèz que la retraitte seroist sonnée et que la nuict approcheroiston plieroist bagage et on marcheroist sans trompette et sans tambour; comme nous fismes, et arrivasmes vers le jour de notre camp de Torout dans nos lignes pres de Bruges. Quelque tems de la nous receusmes la nouvelle que la paix estoit conclue a Biswijck, et eelle-la mist fin ii toute les opérations militaires; 1'armée se sépara ensuite et moi ajant fisni les affaires concernant ma députation de campagne,

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Archief | 1916 | | pagina 164