1-24 dans la banque de Angleterre, qui m'en donnèrent un reeeu. A mon retour en Angleterre au mois de novem(bre) 1699, je leurs rendis leur quitance et repris mon pacquet. J' en receus les interest écheus, comine j'avois fait 1' année précédente aussi, et les remis a monsieur de Ellembbt 1). Ces interest receus en Angleterre excédoient de beaueoup les interest deus en llollande, par deus raisous, l'une que le capital negotie en llollande n' estoit pas si grand que le capital déposité en Angleterre, et 1' autre que les capitaux en Hollande ne eouroit que cinq pour cent, et ceuz de Angleterre a six et sept pour cent; par la le capital d' un million d'écus negoties en Hollande estoit déja considérablement diminué par 1' excèz des interest anglois; secon- dement le crédit du Roi et les tailjes estoit considérablement aug- mentés depuis la paix faitte, de manière que le capital déposité entre mes mains exédoit la dette de plus de 400.000 florins de Hollande. M'estant bien informé de ce fait a la bourse et auprès de quelque marehandts de mes amisj' en escrivis a monsieur le conseiljer pensionaire, comme aussi a mr. de Ellemeet, deman dant au premier s'il seroist agréable ik la République, que je fisse la proposition au Roi de faire le remboursement de ces deniers négotiés en Hollande pour le compte du Roi; au second je de- mandais, si en cas le Roi trouvait a propos de rembourser ces capitaux et faire vendre les tailjes deposités entre mes mains, s' il ne trouveroist pas a propos de faire acbeter une partie de ses tailjes pour son compte et le mien, que par son grand crédit nous trouverions mojen de négotier ces deniers a meljeur marché en Hollande que i cinq pour cent que le Roi pajoist, et que moi demeurant sur les lieux en Angleterre, j' en pourais avoir 1' administration gratis. Le conseiljer pensionaire me permist de faire cette proposition au Roi, et Eleemeet me répondit que il approuvoist non seulement que je achetasse une partie des tailjies déposités entre mes mains, mais que en ajant parlé avec Suasso 2), il estoit d' accord que je devais les acheter toutes a la fois, mojen- 1) Mr. Cornelis de Jonge van Ellkmeet, sedert 1674 ontvanger-generaal der Vereenigde Nederlanden. 2) Vermoedelijk Isaac (Antonio, baron) Lopez Suasso.

Tijdschriftenbank Zeeland

Archief | 1916 | | pagina 170