126 tissement de la chasse, plus que en Angleterre, oü le païs n' est pas si beau que dans la Veluwe, au moins selon le goust du Roi, et oü les affaires se dirigoist mieux selon son gré, ear depuis la paix de Rijswijck le Roi n' avoist pas lieu d' estre satisfait de la conduite que le Parlement avoist tenue a. son esguard. J' eus 1' honeur de suivre le Roi dans son passage et ainsi nous arrivasmes en Hollande. Le Roi ajant fait quelque séjour a la Haje, partist de la pour aller a la Veluwe; je restais encore quelque jours avec ma femme a la Haje pour la mesner de la a Geldermalsen, pendant que j' irais a la Yeluwe faire ma cour au Roi. Pendant que nous restasmes a la Haje, faisant une promenade en carosse ensemble, nous vismes la maison du Prince de Nassau sur le Plein a vandre; nous en raisonnasmes ensemble pour voir si elle ne nous accomoderoist pas a notre retour, car aussi bien nous presvismes dè(s) lors, que notre séjour en Angleterre ne seroist pas de longue durée. En ajant fait escrire au Prince de Nassau, je 1' achetais et la louais au mesme instant a monsieur Van Stuckken, envojé extraordinaire de S. M. Danoise, pour tout le terns qu' il demeureroist en Hollande dans la mesme qualité, ou que moi je demeurerais en Angleterre comme envojé. Celii estant fait, je m'en allais avec ma femme par Geldermalsen, oil elle demeura, au Veluwe pour faire ma cour au Roi. Dans le mois de novembre le Roi repassa comme a son ordinaire, et j' eus 1' honeur de le suivre. Tout arriva bien et eommodément it Londres. Ajant remarqué, par le séjour que j' avois fait par le passé a Londres, que mon assiduité auprès de la personne du Roi a Kinsington ne m'avoist mesne a rien, et que j' i avois moins lieu de apprendre ce qui se passoist, ou de me divertir, que a Londres, je résolus de quitter cette maison et en louer une en Parck place, pres de St. James. Me trouvant ainsi establi a Londres, j'avois beaucoup plus lieu me divertir et a faire bonne chère, a quoi je ne manquais pas aussi, i faisant assez de dépense pour manger en huict mois, ce que 1' Estat m' en donnoist pour en subsister 12, mais cela n'empêcha pas, que je n' i eusse bien du chagrin, car je m' i vojois inutile a mni-mesme, a mes amis et h la patrie mesme. Je raisonnai

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Archief | 1916 | | pagina 172