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prétexte la maladie de ma inère, le soin que cela me donne de
mes propres affaires, la tutèle de me(s) neveux, et la quantité des
enfants que j' ai, qui ne peuvent pas etre transportés deux fois
par année, et dont ma mère ne peut plus avoir soin par ses
foiblesses.
17.
Si en demeurant en Angleterre, et me résolvant a faire le
cliien couchant, je ne réussi poirict, quelle honte et quel chagrin?
18.
Si je demeure en Angleterre et que je ne me soumets pas a
tout ce que il faut pour estre bien avec milord Albemarle, il
ne me restera que du terns inutile, dans lequel je pourais me
chagriner ou me divertir selon que mon humeur m' i porte, et
du reste je serais inutile a ma patrie, a mes amis et a inoi-
mesme.
Apres avoir formé ces deus mémoires pour et contre, je con-
clus que je devais insist.er a estre rappellé; il ne s' agissoit done
plus que des moyens comment m' y prendre, et par bonheur pour
moi, les affaires de l'Europe se dirigèrent de manière que S. M.
et les ministres en Hollande en estoit d'accord que je devais estre
rappellé, comme cela se fist dans le mois de septembre ou oc-
tobre 1701. Et pour donner une idéé comment celü arriva, je
recommaneerais ce récit depuis le mois de novembre 1700. Le
Hoi passa alors la mer comme je 1' ai déja marqué ci-devant,
et je restai moi quelques jours plus longtems a la Haje, at-
tendre un des jaghts qui fust re(n)vojé incessament pour mon
transport. Pendant le peu de jours que je restais it attendre le
jaght, L. H. P. receurent les nouvelles de la mort de Charles
second, rói d'Espagne, que par son testament il avoist institué dans
la succession de tout ses raujaumes et estats le due de Anjoü,
second fils du dauphin de Prance, et que S. M. T. C. x) avoist
1) Sa Majesté Très-Chrétiennede Fransche koning Lodewijk XIV.