134 aecepté ledit heritage en faveur de son petit-fils, nonobstant le traitté de partage, que S. M. T. C. venoist de avoir oonolu. Ces nouvelles surprirent fort L. H. P. et leur firent prévoir que la guerre seroit inevitable, la Eépublique ne pouvant soufrir que les Païs-Bas, pour lesquelles on avoist déjh soustenu deuxguerres, fussent entre les mains d' un petit-fils de France, ou pour ainsi dire entre les mains de la France mesme. L. H. P. me ordonnè- rent done de partir incessament ou du moins le plus tost possible pour apprendre les intentions de S. M. sur ce qui arriveroist dans la suitte; ce que je fis, et le vent n'estant pas bien favorable, je ne peu gagner la coste d'Engleterre que aus environs de Jar- mout, oü je me mis dans un petit batisment pêcheur, lequel me mit pied-h-terrede la je pris la poste, dèz que j'eus gagné la grande route de Escosse, et me rendis ainsi auprès du Eoi. Je passerais toute les mesures que 1' on prist pour empêcher ou prévenir le Itoi de France dans la prise de possession de toute la monarchie d'Espagne, du peu de succes que 1' on eust Ik- dedans, comme aussi de la guerre, qui s'ensuivist, la plus grande partie de ses affaires n'ajant pas passé par mes mains; aussi bien j'en ferais un récit imparfait et qui me mesneroist trop loin, dans un récit dans lequel rnon dessein est de marquer seulement les affaires qui me concement. L. H. P. se vojant tout d' un coup chassez des Païs-Bas, oü jusques a la ils avoist eu une bonne partie de leurs troupes en guarnison, envojèrent de tout costé k leurs alliez, et prirent antant de troupes a leur service, et au service coinmun de l'Angleterre et de FEstat, qu' il leurs estoit possible. Le Eoi me offrist entre autre dans ma qualité de ministre de L. H. P., trois regiments d'Escossois, qui avoist esté conservez au service de la Eépublique après la paix de Eijswijck, et qui ne furent renvojez en Angleterre que après que les guardes du Eoi furent renvojez ici. Ajant communiqué eest off're de S. M. a L. H. P., je fus autorisé k capituler avec les officiers desdits trois regiments; ce que je fis en peu de jours, les autorisants a remettre leurs regiments a douse compagnies, et les compagnies sur le pied de celles de FEstat, comme nous les avons en terns de guerre. Je pajai l'argent de recreue et de transport sur-le-champ eu lettre de change sur Edenbourgh, ajant

Tijdschriftenbank Zeeland

Archief | 1916 | | pagina 180