vous comprenez bien tous les tracas que ma nouvelle position me donne; on ne conquiert pas une position indépendante sans éprouver beaucoup de rencontres et de difficultés. Heureusement ni moi ni mon confrère nous ne les craignons et nous espérons les vaincre. Nous sommes encore bien jeunes entre cette grande caste d'entrepreneurs qui comprend des gens de tout rang et de toutes sortes de caractères, la plus part riches et dédaigneux. Ne craignez done rien pour moi et mon avenir, priez Dieu qu'il me soutienne mais aussi rendez lui grace que je suis presque par venu au sommet a 1'age ou d'autres vont commencer. Je vous envoie pour le St. Nicolas la somme de 40.en 4 billets de 10. Je vous embrasse bien tendrement. Votre fils et frère M. Ghijsen. Embrassez ma chère tante pour moi. 36. Veere, le 13 mars 1873. Ma chère mère et soeur. Votre bonne lettre t) m'est parvenue en bon ordre; j'y ai vu que vous m'attendrez a l'occasion du carnaval. J'ai eu un instant l'idée de venir vous voir a eet époque mais je me suis dit que j'aimerais mieux de pren dre quelques jours en été m'offrir ce plaisir. La saison a été fort mauvaise pour l'avancement de nos travaux. Le printemps me permet d'avancer régulièrement, mais il est en même temps la cause que je n'ai pas beaucoup de temps disponible. Deux de nos travaux sont achevés et regus par l'administration 2). Ici a Veere je suis encore fort occupé; mon confrère Herfkens a été souffrant pendant quelques semaines mais il vient de se relever de cette maladie et il sera bientót en état de reprendre ses occupations. C'est un fort triste pays ici en hiver; heureusement cette époque est terminée et avec l'été nous avons les plaisirs des champs qu'on ne trouve pas dans les ville. 3) J'espère que vous choisirez quelques beaux jours eet été pour venir me voir; je me propose de venir a la Pentecote a Liège sans pourtant pouvoir l'assurer car les affaires m'entrainent souvent malgré moi. 1) Niet bewaard gebleven. 2) Waarschijnlijk te Wemeldinge en Brouwershaven, zie brief 35, evenals voor het Veerse werk. 3) Walcheren te „ontdekken" te voet, later per fiets, was en bleef een geliefde ontspanning. 97

Tijdschriftenbank Zeeland

Archief | 1964 | | pagina 105