Chère tante 13), père, mère et soeur, Bréda, le 20 juin 1862 Me voici depuis deux jours entiers loin de vous. Pendant tout ce temps je n'ai cessé de penser a vous et pourtant je suis content. Vous ne pourriez vous imaginer combien ce Mr. Alberts est bon pour moi; il m'a mené lui-même dans la ville, aux travaux, au bureau enfin. Mais je crois qu'il serait bien de vous donner avant tout une petite description de mon voyage. De Maestricht a Hasselt il ne c'est passé rien, excepté qu'on marchait trés lentement, ce qui a retardé tous les trains suivants. A Landen, on changeait de convoi; celui de Liège était déja arrivé et attendait. Je voulus m'occuper de mon bagage, mais le conducteur me dit qu'on en aurait soin et que je devais tout de suite entrer dans le train, qui allait partir. Je traversai la station, qui a quelque analogie avec celle de Wvck, et je courus au train, Bientót après, nous partïmes. Nous arrivions a Tirle- mont, a Louvain, mais je ne pus voir des villes que les tours. A Malines, on changeait une deuxième [fois] de train. Cette fois j'eus garde de m'occuper de mon bagage, car le train pour Anvers attendait. J'eus quelque peine a le trouver, car il v a la tant de trains, qu'on ne sait lequel prendre. Un garde m'indiqua le train et j'entrais. Vous connaissez les wagons de Liège a Maestricht, eh bien pensez qu'a la hauteur des fenêtres il n'y a plus rien et vous avez les wagons de Malines a Anvers. Un morceau de toile verte était étendu devant cette ouverture et ne laisse pénétrer que juste assez de jour pour distinguer les objets de l'intérieur tandis que la pluie et le vent entrent en flots. A Anvers. je descendis. Une grande galerie en verre est la place devant laquelle on descent. Les voitures de place atten- dent sous cette galerie pour recevoir les voyageurs. J'avais pris mon billet de bagage et je m'acheminai vers le wagon des marchandises. Un garde me demandait en Anversois, qui est presque du Hollandais, si j'allais en ville, je répondis que non. mais que j'allais partir pour Bréda. Bien, dit-il, attendez sous cette galerie, tout le bagage v sera posté. Un monsieur en lunettes me demanda la mon billet et la destination. Je dis encore que j'allais a Bréda. C'est bien. Hollande. dit-il aux portefaix, qui portent ici un bandeau de cuivre jaune autour du bras. Mon coffre fut porté sur une charette avec d'autres coffres d'un monsieur qui partait aussi pour la Hollande et le monsieur en lunettes me dit d'aller dans la station. La station est situé une centaine de pas plus loin. Une grande galerie, encore couverte en verre s'étend devant le batiment et contient le convoi qui va partir. Cette station est en bois, mais magnifique. Je donnai 75 centimes pour le transport de mon bagage pour Bréda. Au moment oü je 34

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Archief | 1964 | | pagina 42