me retournais, je vis trois mains étendues vers moi. C'étaient les portefaix qui demandaient de l'argent. Je leur offris dix centimes; je voudrais que vous eussiez entendu leurs cris. Je m'excusai et leur donnai encore 50 centimes, dont ils étaient a peine contents. Donner 75 centimes pour le transport d'Anvers a Bréda et 60 pour celui du convoi a la station! C'est cher, il faut en convenir. II était alors prés de midi, a midi quinze le train partit pour Bréda. Ce trajet me coütait 3.08 fr. A Roozendaal, on descendit. 11 y a la la visite des douanes Hollandaises. On ne fit pas beaucoup d'embarras, car il y avait beaucoup de monde. La encore, je dus changer de convoi. Le convoi par lequel j'étais venu, allait a Rotter dam. 14Un autre était destiné pour Anvers. Un troisième partait pour Bréda. Un employé m'indiqua trés poliment le chemin. Enfin, a quatre heures, j'arrivai a Bréda. Un homme courut a moi et me demandait ou je devais aller a Bréda. II me prit mon billet de bagage, allait chercher ma malle, me fit monter dans un omnibus et je roulais vers I'hótel de Zwaan. En descendant, j'avais déja mon port-monnaie en main, mais une dame me recut et je vis bien que l'omnibus appartenait a la maison. Je demandai „après" Mr Alberts, comme l'écrit Mme Hopp, et on m'indiqua un salon dont la porte portait en grandes lettres: Salle a manger. Mr Alberts dinait; il ne regut trés bien, me pressa la main et me fit donner un cou vert, quoique le diner fut presque fini. Mr Blanchemanche me salua aussi; moi, je répondis de mon mieux. On me donna une ohaise a coté d'un trés gros monsieur, au bout de la table en on me servit le diner encore chaud et trés bien apprêté. II consistait en six couverts, de la soupe, quatres sortes de viande, des légumes différents, des pommes de terre, et pour dessert des framboises, mais non deux ou trois, mais toute une assiette; de plus, pour boire de l'eau, et du vin ordinaire, mais bon. Je voudrais bien que mon père eut tout cela tous les jours, il serait bientót guéri. Après le diner on me fit monter a ma chambre qui est situé au premier étage, no 7. Elle est trés petite, plus petite que celle de Maestricht et contient un tapis, un lit, un lavabo, une table et un fauteuil. De plus mon coffre sur un dressoir. La fenêtre a vue sur une petite rue latérale. La chambre est trés propre, tel qu'on peut l'attendre en Hollande. 15) J'étais occupé a changer ma toilette, qui avait souffert du voyage, lors qu'on vint me chercher pour Mr Alberts. II me proposa de me promener. Nous allames par une porte, dont l'Hötel est voisin (car il est situé dans le Boschstraat) et nous étions dans la campagne. Le chemin était bon tant que nous étions sur la grand'route, mais plus loin c'étaient des marais sans fin. Je reconnus bien le pays des rats de Hollande. 35

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Archief | 1964 | | pagina 43