SUR APOILOKIUS DE TYANE. I?7
écrit en quelque forte par ordre du Gouverne
ment outre qu'il avoit tous les litres a être
acceuïlli par tons les rangs de la Société
puis qu'il favorifoit l'opinion publiqueen
llattant tons les gouts. l'Elégance du ftyle
et les graces de 1' élocution dont il est orné
devoïent le faire lire avec plaifir on devoic
aimer a y voir exaltée une Philofophie
qui étoic de mode et l'amour du merveil-
leuxqui est si naturel a l'hommey trouvoic
fuffifamment de quoi se fatisfaire. Le Disci
ple de pythagore étoit jaloux de la gloi-
re d'un pareil Apötre de son fyitême le peu-
ple couroit avec avidité apres ce recueil de
proaiges le Clergé faillsfoit avec transport
un antidote ausii puisfant contre le poifon de
la nouvelle doétrine qui menagoic l'existen-
ce du culte qu'il avoit tant d'intérêt de voir
maintenu, et le fiécle entier (o) qui s'écou-
la encoreavant que 'le Christianisme ne s'é-
tablit sur le trone des Cézars, et que la croix
ne flottat sur les étendarts de l'Empire, four-
nit tous les moyens posfibles a l'histoire de
philostrate de se foutenir par l'autorité
M 2 civile
(o) 1'Empereur Sivêre mourut l'an 210 après J, C. Phi-
os tra te doit done avoir écrit vers ce tems li et ce 11e .'ut
que l'an 306 que Conftantin le Grand prémier Empcreur
«ui ait embrasfé Je Christianisme parvint i l'Empire,