188 C. S. DE CHAUPEPIÈ, DISSERTATION
échappa. Du reste comme il a étè
déja ditmaxime ne fournit des matériaux
que pour ce qui s'est pasfé en quelque for
te pendant fes prémières études et moera
ge nes, quelques mémoires incomplets, qui
ne peuvent fervir k philostraie.
Quand done celui-ci n'auroit rien ajouté
du fien et de fon imagination il n'a fait"
toujours que. ramasfer quelques piéces déta-
chées lans autorité et fans fuite, qui cer-
tainement font bien éloignées d'avoir les carac-
téres requis pour faire de fon témoignage
•4in des fondemens de l'évidcnce morale.
V. Ce qui vient d'ècre dit de la nature
du témoignage de l'historien d'APoaoNios,
est ünguliérement applicable encore aux preu-
ves dont il appuie sa narration. En général
ïl n'en donne aucune. II se contente de ci
ter des faits comme si l'on étoit obligé de
l'en croire fur sa parole et la plupart du
tems il ne les propofe lui même que com-
mes des rapports incertains.
C'est ainfi p. e. qu'en parlant d'une jeune
Romaine dont les parens et le fiancé pleu-
roient la mort et que apollonius auroit
rendue a la vieil ajoute qu'il est difficile de
dé-
O) Pbilostr. lib. VIII. cap. s 8. 9—II avoue ausfi qu'il ne
lui fut pas permis d'accompagncr fon maitre lors de la confé--
xence a vee les Mages de JSabyione (lib. I. cap. 26.)