SUR APOLIONIU S BE TYANE. I95
l'opinion de ces Auteurs et la maniere p. e.
dont pHiLOSTRATE rapporte la guérifon
myftérieufe de la peste k Ephefefemble lui
donner plus de force (A). Je n'oferois ce-
pendant decider qu' apollonius doive être
rangé parmi les Mages proprcment dits, si ce
n'est pour autant que les fecrets qu'ils lui de-
couvrirent furent mis par lui en ufage, pour
avancer fon fyftême favoriet toujours je ne
puis m'empécher de gouter la réflexion de
ceux qui trouventqu'en avouant ce qu 'il y
a de furnaturel dans les contes qu'on débi-
tea son fujetpour les attribuer k l'art magique,
a quelque puisfance furnaturelle k l'asfiftance
de quelque génie on hazarde des fuppofiti-
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(J) On a vu dója en quoi conftetoit cette guérifon, et P b
fostrtrt nous apprend qu'en mémoire d'elle les Ephéfiens éiir
gèrent une ftatue.C'est probablement celJe d'Hereuledont i?
est parlé plus bas.— Du reste les favans ne font pas d'accordsi
Af oil onius s'cst fervi de Talismans magiques. On prétend que
ïongtems aprèsil restoit encore de ces images mystérieufesqu'il
avoit laisfées dans les différentes villesou il avoit pasfémais
comme fes premiers Historiens n'en difent mot non plus que P h
los tra te, et qu' Hieroclesqu'Eufübe 'in Hieroc. cap. 44.) en
porie en termes trés généranx, comme d'un bruit qui commen-
qoit a fe répandre; et que ce n'est que danslc.se. fiècle qu'IJldor
ie PeluJe (Epistol. lib. I.) cn fait mentioncomme d'une cliofe
plus connuë, ces pieces me paroisfönt avoir été fuppofées dans la
i'uite. Un pasfage de Cel Je Q af. Orig. lib. VI.) foumit un argu
ment ii ceux qui font d'une autre opinion. Si l'on veut voir cette
question agitéeon n'aqu' a lire la disfcrtation dc J-L. Mos be i m
(pir.cée dans lc Biblictb. Brem. Clasf. 111. fafic. I* N. I. avec la
veponfe de Wr.chtel acta Erud. Lipf. 17a l9 P« J?7« Ct la repli-
que de MoshtimEibl. Brem. cap. V. p. 3li»»