SUR APOLLONIUS DE TYANE. 20J
pousfé l'ambition ausfi loin qu'il étoit posfible-
Ses prémières études l'ayant familiarifé avec
le fyltéffie de Pythagore (v), l'auftérité du
genre de vie de ces philofophes a fait fur lui
d autanr plus d'impresfion qu'il étoit plus
indigné de la molesfc et du luxe des habi-
tans de Tarse (w). Inftruit par un Maitre,
qu'il n'eut pas de peiae a furpasfer (x) fon
amour propre flatté par ce fuccès lui mie
en tête de furpasfer ainfi tous fes femblables
et de pasfer chez eux pour un homme iingu-
liérement éclairé par les Dieuxet cboifi par
eux pour épurer leur culte. Toute sa vie me
paroit le développement de ce plan qui fuc
lingulierement favorifé par la longe carrière
qu'il fournitet par la vigueur de fa conftitu-
tion. (y) En le fuivant on voit partout un
homme rempli de foi même qui traite tous
les mortelsde quelque rang qu'ils foyent
comme fes inférieurs. C'est pour triller qu'il
pasfe 5 ans dans un filence parfait (z) con-
ft-
Pbilostr. Jib. I. cap. 7,
(a») Ibid.
O) Ibid.
(•y) Ibid. lib. VIII. cap. 23. Pb Host rate obfevve qtron
nc fait pas au juste Tage qu'il a atteint j niais il est certain qu'il
est parvenu 2t une vieillesfe fort avancée exempce d'inlirtnit^s ei
doué jusqn'au bout de Tillage de fes facultós.
Cs) Ibid. lib. I, cap. 14.